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Un ancien trône de bois, qui de loin prend les traits de la bête !

Dernière mise à jour : 8 nov. 2018

Elle est expression symbolique de l'autorité pontificale exercée par l'évêque de Rome. C'est donc un gigantesque trône reliquaire, élaboré comme un tableau composé de sculptures, qui jouent habilement sur les matériaux et sur les couleurs et qui ne se perçoivent qu'au fur et à mesure que l'on s'en approche....il est exposé à la Basilique Saint Pierre au Vatican.


L'évêque, successeur des Apôtres, reçoit la charge de conserver et de transmettre l'annonce de l'évangile. Il le fait, entre autres, à travers sa fonction d'enseignant, que la « chaire » placée dans la cathédrale symbolise. Prendre possession du siège, ou de la chaire, est un rite propre à l'ordination épiscopale. C'est de ce siège, comme pasteur, muni du bâton pastoral que l'évêque guidera le peuple qui lui est confié et, comme enseignant, qu'il l'affermira.


Si le siège de l'évêque est porteur d'une telle signification, combien plus celui de Pierre l'apôtre, premier évêque de Rome2, reçoit-il une grande charge symbolique. La tradition dit de Pierre qui fut le premier évêque d'Antioche, et jusqu'à la réforme du calendrier liturgique, l'église célébrait la fête de la « Chaire de saint Pierre à Antioche ». Mais c'est à Rome que Pierre a enseigné et a achevé sa marche au service de l'Évangile par le martyre, dont le siège de Rome reçu le plus grand honneur. Dès lors, la primauté de Pierre à faire « paître son troupeau » a rejailli sur son siège apostolique, dont toutes les églises ont reconnu le rôle particulier.


Ainsi le disait Irénée de Lyon, au iie siècle : « Avec cette Église, en raison de son éminente supériorité, doit s'accorder l'Église universelle, c'est-à-dire les fidèles qui sont partout3. » Ce que Jérôme de Stridon confirmait à sa manière : « Je ne crois en aucun autre primat que celui du Christ ; c'est pourquoi je me mets en communion avec ta béatitude, c'est-à-dire avec la chaire de Pierre. Je sais que l'Église est édifiée sur cette pierre4. »


Cyprien de Carthage emploie l'expression cathedra Petri pour désigner l'Église de Rome.

Depuis 1653, le siège est placé dans un reliquaire en bronze doré exécuté par Gian Lorenzo Bernini. Selon la tradition constante de l'Église, il s'agit d'un siège de bois, datant du ier siècle, que le sénateur romain Pudens, converti par l'apôtre Pierre, lui a offert, et où saint Pierre s'asseyait habituellement pour enseigner, durant son séjour à Rome jusqu'à son martyre. Une tradition moderne assure, toutefois, que ce siège fut offert par Charles le Chauve en 875 et utilisé ensuite par plusieurs papes5. En tout cas, cet objet très ancien est symboliquement associé à l'exercice de l'autorité pontificale.

Le pape Alexandre VII fait enfermer la chaire de Saint Pierre, supposée authentique, dans le bronze même qui constitue le chef-d’œuvre du Bernin, appelé « Gloire du Bernin », situé dans l'abside de la basilique Saint-Pierre-de-Rome.


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