Sources : Libre-Info
Le député des Français de l’étranger, accusé d’avoir agressé l’élu PS Boris Faure et mis en examen pour violences volontaires, est courtisé par le président.
Le député des Français de l’étranger, accusé d’avoir agressé l’élu PS Boris Faure et mis en examen pour violences volontaires, est courtisé par le président.
« Tu devrais parler avec Richard Ferrand [président du groupe LREM et candidat au perchoir de l’Assemblée, NDLR] pour retrouver tes marques. Amitiés. ». Le texto d’Emmanuel Macron à M’jid El Guerrab n’a rien d’ambigu.
Le parlementaire, qui a beaucoup fait tourner le SMS présidentiel auprès de son entourage, l’a logiquement compris comme une invitation à revenir au sein de la majorité présidentielle. « Cela me gêne que vous en parliez, répond l’élu au Point. Ceux qui vous ont fait suivre cette correspondance sont irresponsables.
Je ne souhaite pas qu’on se serve de moi pour attaquer le président de la République, d’autant que j’ai quelques désaccords avec lui, notamment sur la politique d’immigration, mais j’ai beaucoup de respect pour l’homme. »
Des discussions ont-elles été entamées avec Richard Ferrand ? La question posée au cabinet du patron de la majorité parlementaire est restée sans réponse.
En fait, en s’adressant à M’jid El Guerrab, Emmanuel Macron voulait calmer les ardeurs sécessionnistes qui couvent dans sa majorité. Des députés qui lui étaient acquis sont désormais en rupture avec la politique gouvernementale et souhaitent créer un nouveau groupe à l’Assemblée nationale avec des élus non-inscrits, dont le représentant de la 9e circonscription des Français de l’étranger, mis en congé du groupe LREM après sa mise en examen pour violences volontaires en septembre 2017. Consulté, le président de la République a alors répondu : « À mon avis, ce groupe n’est pas utile. »
« Même Olivier Faure, le patron du PS, lui fait la bise »
Du point de vue d’Emmanuel Macron, « c’est logique, il ne va pas cautionner la création d’un nouveau groupe qui peut être assimilé à des frondeurs tels ceux qui ont pourri le quinquennat de François Hollande », indique un député de la majorité.
M’jid El Guerrab, en dépit de ses déboires judiciaires, est loin d’être un paria : il était notamment présent à la rentrée de La France insoumise à Marseille à l’invitation de Jean-Luc Mélenchon, il y a 10 jours. « Même Olivier Faure, le patron du PS, lui fait la bise. » C’est dire !
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