Du Fondateur des Illuminatis aux politiciens, en passant par des acteurs, réalisateurs, artistes.... jusqu'au pape François, le 1er pape Jésuite....
Le sceau de la Compagnie, ou christogramme, IHS, représente les trois premières lettres de IHΣOYΣ (Iêsous), « Jésus » en grec
La devise de la Compagnie, « Ad majorem Dei gloriam » (« Pour une plus grande gloire de Dieu »), rend compte de la diversité des tâches auxquelles s'adonnent les jésuites. Outre l'enseignement, qui s'étend à tous les niveaux, ils pratiquent la prédication, sont missionnaires, directeurs de conscience, enseignent la théologie, effectuent des recherches scientifiques, etc.
La spiritualité de la Compagnie repose sur les Exercices spirituels composés par Ignace de Loyola et se caractérise par une obéissance stricte, au Pape en particulier, et un grand zèle apostolique.
Les jésuites se distinguent par une formation intellectuelle poussée. Alors que les autres ordres ne réclament qu'un an de noviciat avant la profession solennelle, le futur jésuite doit d'abord subir une probation de deux années, au bout desquelles il émet les premiers vœux qui constituent le premier degré, celui des « scolastiques » pour ceux qui se destinent à la prêtrise, celui des « coadjuteurs temporels approuvés » pour ceux qui seront employés aux offices domestiques.
Ils doivent ensuite consacrer trois ans à l'étude de la philosophie et des sciences, puis pendant deux ans, ils exercent une activité apostolique (souvent professorat), et quatre à cinq années encore à étudier la théologie, qui les mènent vers le sacerdoce. Après quelques années d'activités apostoliques, chaque jésuite effectue une dernière année de formation spirituelle (appelé le « Troisième an ») et fait sa profession religieuse définitive : aux vœux de pauvreté, chasteté et obéissance s'ajoute alors, pour certains, un vœu d'obéissance spéciale au pape « en ce qui concerne les missions ».
La Compagnie de Jésus est organisée selon les Constitutions préparées par Ignace de Loyola à partir de 1541 et promulguées par la première congrégation générale, en 1558. Elles n'ont pas changé jusqu'en 1965.
Elle est dirigée par un Praepositus Generalis, c'est-à-dire un Supérieur général, communément appelé « Père général » ou « Général », qui est élu jusqu'à sa mort. Il est confirmé par le Pape et dispose d'une autorité absolue sur la Compagnie : il nomme les Provinciaux (chargés des régions), les « Préposés aux Maisons professes », les « Recteurs des collèges et séminaires ». Sous ses ordres se trouvent des « assistants » dont les tâches sont réparties par zones géographiques ou par ministère (par exemple l'enseignement) et qui forment le Conseil consultatif auprès du Général. Les jésuites dépendent de leur supérieur provincial et non de l'évêque ordinaire.
Un vicaire général assisté d’un secrétaire de la Compagnie s'occupe de l'administration quotidienne de la Compagnie. L'« admoniteur » du supérieur général a un rôle privé et confidentiel. Il ne participe pas au gouvernement de la Compagnie.
La Compagnie est divisée en « provinces » géographiques, chacune sous les ordres d'un supérieur provincial qui est choisi par le Général et a autorité sur tous les jésuites et les ministères de sa zone. Il est assisté d'un socius, équivalent d'un secrétaire général chargé de l'administration. Chaque communauté est gouvernée par un recteur assisté d'un « ministre » (le mot latin signifie « serviteur »).
Le pouvoir du « Supérieur général » n'est pas sans contrôle : au-dessus de lui la « Congrégation générale » contrôle son administration et peut le révoquer si nécessaire. La Congrégation générale réunit tous les « assistants », les supérieurs provinciaux et les représentants élus par les profès. Elle se réunit irrégulièrement, le plus souvent pour élire un nouveau Supérieur général ou pour résoudre des problèmes majeurs concernant la Compagnie. Elle a aussi pour fonction d'édicter une législation de l'Ordre. La Curie générale de la Compagnie est située à Rome au Borgo Santo Spirito .
Les jésuites sont supposés ne pas se distinguer par un habit différent de celui des séculiers, ni rechercher les honneurs : aux termes des Constitutions, ils promettent « de ne rien faire pour obtenir une prélature ou dignité en dehors de la Compagnie, et de ne pas consentir à ce que leur personne soit choisie pour une telle charge, autant qu’il dépendra d’eux, à moins d’y être contraints par l’obéissance envers qui peut leur commander sous peine de péché ». Leur histoire compte ainsi peu d'évêques ou cardinaux et le pape François, élu en mars 2013, est le premier Pape jésuite.
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