Le Nouvel Ordre Mondial ce prépare!!
- lacommunautetempsd
- 16 oct. 2018
- 2 min de lecture
« Vostok 2018 » va rassembler 300 000 soldats, qui vont s'entraîner avec 36 000 blindés, un millier d'aéronefs et 80 navires de guerre. La Chine est invitée.
Par Guerric Poncet
Publié le 11/09/2018 à 10:17 | Le Point.fr

La Russie lance mardi 11 septembre « Vostok 2018 », le plus grand exercice militaire de son histoire. Il doit couvrir tout l'est du territoire, de la Sibérie orientale à l'Extrême-Orient, avec 300 000 soldats, 36 000 blindés (chars, transports de troupes, etc.), un millier d'aéronefs (avions, hélicoptères, drones) et 80 navires. Le record du plus grand exercice russe était jusqu'à présent détenu par Zapad 1981, qui avait mobilisé entre 100 000 et 150 000 soldats du Pacte de Varsovie, en pleine Guerre froide. « Il y aura comme un air de Zapad-81, mais en plus imposant », s'est félicité le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. Le président russe Vladimir Poutine devrait profiter de sa présence au Forum économique de Vladivostok pour assister à une partie des manœuvres.
Le dernier exercice de grande ampleur, Zapad 2017, avait officiellement impliqué 12 700 militaires. Un chiffre juste en dessous de la limite de 13 000 hommes au-delà de laquelle la Russie aurait dû inviter des observateurs étrangers. Les pays frontaliers avaient toutefois estimé que 40 000 à 70 000 militaires étaient déployés, et l'Otan avait jugé que cet exercice officiellement antiterroriste était en réalité une « préparation pour une guerre majeure avec un ennemi à parité », donc une armée puissante et non un groupe terroriste.
La Chine invitée
Vostok 2018 doit se poursuivre jusqu'au 17 septembre, et a officiellement vocation à vérifier l'état de préparation des troupes. Toutes les composantes des armées sont concernées (air, terre, mer ; conventionnel, nucléaire ; contre-terrorisme, cyber, etc.), dans la perspective de conflits locaux ou planétaires. La Chine, qui a été invitée, doit envoyer 3 500 militaires, alors que la Mongolie, elle aussi conviée, n'a pas précisé son dispositif.
Pékin aura ainsi l'occasion de voir en action certains matériels russes de haute technicité qu'elle a récemment acquis, comme le système de défense antiaérienne S-400 ou le chasseur Su-35, et de profiter de l'expérience acquise en Syrie par les troupes de Moscou, qui combattent aux côtés de l'armée de Bachar el-Assad tout en épiant chaque fait et geste des Occidentaux plus ou moins officiellement déployés dans la région.
Les Russes assurent qu'il ne s'agit pas de répéter une guerre avec les Occidentaux. D'ailleurs, les « méchants » dans l'exercice ne porteront pas d'uniforme de l'Otan et ne parleront pas anglais, assure le ministère de la Défense. Mais pour l'Alliance atlantique, la pilule ne passe pas. « Cela s'inscrit dans une tendance que nous voyons depuis un moment : une Russie plus sûre d'elle, qui augmente significativement son budget de Défense et sa présence militaire », a indiqué un porte-parole de l'Otan, Dylan White.
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