top of page

Gilets jaunes : des signaux alarmants, selon les renseignements

Photo du rédacteur: lacommunautetempsdlacommunautetempsd

Alors qu’un appel au rassemblement sauvage est lancé samedi 24 novembre à Paris, les autorités dénoncent «la radicalisation» du mouvement. Les renseignements notent une évolution alarmante du profil des militants.


Radicalisation des Gilets jaunes, convergence des luttes, ou effet d’aubaine ? Observateurs et analystes peinaient à y voir clair ce mardi soir sur l’évolution de ce mouvement hétérogène et non coordonné dont chacun s’accorde sur le caractère inédit.


Une chose est sûre : pour le ministère de l’Intérieur, le maintien de l’ordre est extrêmement compliqué à organiser alors que des milliers d’appels à bloquer Paris, samedi 24 novembre, fleurissent sur les réseaux sociaux, appelant à un « acte II » du mouvement.


Christophe Castaner, le tout récent patron de la place Beauvau, aujourd’hui en première ligne, a haussé le ton. « On a une dérive totale d’une manifestation qui pour l’essentiel était bon enfant samedi » a-t-il déclaré sur France 2, pointant une « radicalisation » du mouvement.

Un motard est décédé ce mardi après-midi après avoir été renversé la veille à Portes-lès-Valence (Drôme) par une camionnette qui voulait éviter un barrage. Ce qui porte le bilan, depuis les premières manifestations de samedi, à deux morts et 553 blessés, dont 17 graves. Auxquels il faut ajouter 95 policiers et gendarmes blessés, dont 2 gravement.


Barres de fer et de cocktails Molotov


Si le nombre de manifestants est en légère baisse - entre 10 000 et 20 000 ce mardi -, certains signes sont jugés inquiétants par le service central du renseignement territorial (SCRT). Une note, dont notre journal a pris connaissance, fait par exemple état de l’infiltration, au sein d’un rassemblement de Gilets jaunes sur le parking d’un centre commercial à Langueux (Côtes-d’Armor), de membres militants de l’ultra gauche armés de barres de fer et de cocktails Molotov.


Les policiers évoquent aussi la diffusion d’une vidéo sur Facebook montrant le vice-président des Barjols, groupuscule identitaire, se filmer sur un rond-point occupé par des Gilets jaunes en Mayenne en train de « proférer des menaces contre des préfets » et appeler à « la destruction de biens ».


« Nous constatons que les manifestants radicaux ne sont plus du tout les mêmes que ceux présents le 17, souligne une source sécuritaire. Il y a désormais des activistes d’ultra-gauche comme des citoyens non-militants sensibles aux thèses complotistes et de l’extrême droite, avec une caisse de résonance sur la fachosphère. Cela reste toutefois des groupes non organisés et structurés, qui se fédèrent via les réseaux sociaux. »

Des rassemblements de lycéens préoccupants


Dès le 15 novembre, dans une autre note, le SCRT soulignait que les Gilets jaunes ne pouvaient compter « a priori sur aucun soutien structurant ». Et s’inquiétait de l’émergence de leaders autoproclamés : « Plusieurs internautes qui ont été identifiés à la suite d’appels à la violence ou à l’affrontement avec les forces de l’ordre font l’objet de suivis particuliers »

Les agents constatent par ailleurs des rassemblements de lycéens préoccupants autour d’établissements situés dans le sud de la France, Perpignan, Salon, Aix-en-Provence… « Ils reprennent les slogans du mouvement, et quelques-uns portent des gilets jaunes », précise une source policière.


En Seine-Maritime, ce sont des rassemblements de pêcheurs à Dieppe ou Fécamp qui suscitent la vigilance, alors que le SCRT estimait la menace faible la semaine dernière. Sans compter la situation quasi insurrectionnelle à La Réunion…


« La nouveauté, ce sont ces violences types urbaines qui ont lieu paradoxalement aussi dans des zones rurales car les rassemblements sont à portée de domicile », constate un haut gradé de la gendarmerie. Le mouvement semble parti pour durer… au moins jusqu’à samedi. Combien seront-ils dans les rues ?


Source: le Parisien


Comments


créer par Greg 

©il est temps de se réveiller 2018

bottom of page