Le président américain Donald Trump a dénoncé vendredi soir, à son arrivée à Paris, les propos «très insultants» de son homologue français sur la création d'une armée européenne.
Donald Trump annonce la couleur. À peine avait-il posé pied à terre sur le tarmac de l'aéroport d'Orly que le président américain s'est fendu d'un tweet ravageur à l'encontre d‘Emmanuel Macron, qui a annoncé mardi vouloir créer une armée européenne. «Le président Macron vient de suggérer que l'Europe construise sa propre armée pour se protéger contre les États-Unis, la Chine et la Russie. Très insultant mais peut-être que l'Europe devrait d'abord payer sa part à l'OTAN que les États-Unis subventionnent largement», a-t-il écrit.
Le rencontre entre les deux dirigeants, prévue samedi matin au palais de l'Élysée, s'annonce d'ores et déjà particulièrement délicate, alors que le locataire de la Maison-Blanche et sa femme, Melania, doivent participer ce weekend aux commémorations du centenaire de la fin de Première Guerre mondiale. Il s'agit de la deuxième visite de Donald Trump en France depuis son arrivée à la Maison Blanche, après celle du 14 juillet 2017 qu'il évoque régulièrement avec beaucoup d'enthousiasme.
«Un moment magnifique»
Dans son tweet, le président américain faisait semble-t-il référence aux déclarations du président de la République qui a appelé de ses vœux la création d'une «véritable armée européenne» pour mieux protéger le Vieux Continent. «On ne protégera pas les Européens si on ne décide pas d'avoir une vraie armée européenne», a plaidé le président français. Il faut «nous protéger à l'égard de la Chine, de la Russie et même des États-Unis», avait-il affirmé mardi. Il n'existe pour l'heure aucune armée européenne supranationale. Le sujet, récurrent, reste miné car il touche au cœur la souveraineté des États membres.
Au moment de quitter la Maison-Blanche, Donald Trump avait opté pour un ton nettement plus conciliant. «Cela va être un moment magnifique», avait-il prédit. «Il y aura beaucoup de pays», avait ajouté, assurant que l'annonce de sa présence avait poussé nombre d'autres dirigeants à faire le déplacement. Dimanche, le président américain participera, en présence d'au moins 60 chefs d'État, à une cérémonie au pied de l'Arc de Triomphe au cours de laquelle le président américain prononcera un discours. Au cours du week-end, il se rendra par ailleurs au cimetière américain du Bois Belleau, dans le département de l'Aisne, ainsi qu'au cimetière américain de Suresnes, en banlieue parisienne.
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